L'architecture est le reflet de chaque époque, et l'Antiquité classique ne fait pas exception. L'apogée de ce genre architectural pour cette période se trouve dans l'Acropole d'Athènes. Point culminant de toute cité-État ( polis ), l'Acropole abritait généralement des temples et des édifices d'importance publique, vestiges de l'époque achéenne (notamment à Athènes) où se dressaient les palais et les citadelles royales.

Après les destructions causées par les incendies lors des guerres médiques , les Athéniens y virent l'occasion de démontrer au monde grec leur savoir-faire, et la construction des édifices sur l'Acropole commença. L'ensemble du complexe fut conçu pour suivre le parcours d'une procession religieuse annuelle. Celle-ci débute par l'ascension de la ville jusqu'au sommet, et le premier édifice que l'on découvre en arrivant est le mont Propylées.

Ce sont les portes cérémonielles du complexe ; on y trouve de petits temples dédiés aux dieux et la statue d’Athéna Promachos. On pénètre ensuite progressivement à l’intérieur, où se dévoile le joyau de la couronne athénienne : le Parthénon. Cet édifice, construit par Phidias, constitue une création architecturale exceptionnelle à bien des égards. Il intègre l’ordre dorique, qui, sans être particulièrement fastueux, s’accorde néanmoins parfaitement avec les proportions du bâtiment et lui confère une impression de grandeur.

L'édifice fut conçu de telle sorte que la perspective, vue de loin, n'ait aucune incidence sur sa forme ; et bien qu'à première vue il présente des courbes par endroits et des espacements irréguliers entre les colonnes, il apparaît parfaitement droit vu de loin. La cella (salle principale) abritait la célèbre statue d'Athéna Parthénos, également œuvre de Phidias. L'autre bâtiment majeur du complexe nous oriente vers une période plus tardive de l'Antiquité classique, où l'uniformité semblait étouffer les créateurs, qui recherchaient la nouveauté, sans pour autant s'inscrire dans le style hellénistique. Il s'agit du temple d'Athéna et de Poséidon : l'Érechthéion.

L'élément impressionnant réside dans l'utilisation d'une technique tombée en désuétude, voire étrangère au classicisme : les cariatides, sculptures féminines faisant office de colonnes. Ce qui frappe, c'est que malgré l'énorme poids qu'elles supportent, et qui exige leur robustesse, elles conservent une grâce et une légèreté remarquables, comme si l'entablement était suspendu par un fil à un plafond invisible. C'est là que réside la maîtrise de l'Érechthéion. À cette époque, l'ordre ionique était devenu courant, et le besoin d'une splendeur accrue mena à la création d'un nouvel ordre : le corinthien, inspiré des feuilles et des volutes de l'ionique.

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