Les sondages suggèrent une égalité avant le dernier tour

Selon les derniers sondages, le candidat de la Coalition civique (KO) du Premier ministre Donald Tusk, Rafał Trzaskowski, détient une avance très faible – seulement un point de pourcentage – sur Karol Nawrocki , le candidat conservateur soutenu par le parti d'opposition Droit et Justice (PiS).

Plusieurs instituts de sondage – dont Opinia24 pour la chaîne privée TVN , IBRiS pour la radio publique Polskie Radio 24 et Pollster pour le tabloïd Super Express – rapportent des chiffres presque identiques.

Selon un sondage Opinia24, Trzaskowski recueillerait 47 % des voix , soit une hausse de 2 points de pourcentage par rapport au sondage précédent, tandis que Nawrocki obtiendrait 46 % , soit une baisse d'un point. Les 5 % restants restent indécis, et 2 % refusent de répondre.

Trop serré pour être prédit : les électeurs indécis pourraient-ils faire pencher la balance ?

Une prévision électorale publiée par Onet le 25 mai dresse le portrait d'un pays sur le fil du rasoir : les chances de victoire de chaque candidat sont décrites comme « extrêmement équilibrées » , le résultat final étant peut-être déterminé par des fractions de pour cent .

Le facteur décisif ? Les électeurs indécis , qui représentent encore une part importante de l’électorat.

Un nouveau sondage réalisé par UCE Research pour Onet et publié le 26 mai apporte un éclairage supplémentaire : une vaste majorité d'électeurs (74,3 %) déclarent qu'ils voteront, mais pas par enthousiasme. Ils admettent plutôt qu'ils soutiendront le candidat qu'ils considèrent comme le « moindre mal ».

Seuls 10,1 % des répondants expriment un soutien clair à un candidat préféré, tandis que 15,6 % restent indécis.

Controverses et scandales : auront-ils une incidence dans les urnes ?

Malgré une série de controverses personnelles et politiques, le soutien à Karol Nawrocki s’est avéré remarquablement résilient .

Les scandales ont inclus :

  • Un petit appartement à Varsovie aurait été acquis dans des circonstances obscures.
  • Sa participation documentée à des affrontements violents entre supporters de football
  • Son utilisation de snus lors d'un débat présidentiel télévisé en direct.

Les sondages suggèrent que ces controverses n'ont pas significativement érodé la base de Nawrocki. Pourtant, un récent sondage Opinia24 pour TVN et TVN24 montre que plus de la moitié des Polonais interrogés voient ces incidents d'un mauvais œil .

De nouvelles allégations ont fait surface hier. Le 26 mai , Onet a publié des interviews d'individus se présentant comme d'anciens collègues de Nawrocki, alors agent de sécurité au prestigieux Grand Hôtel de la ville balnéaire de Sopot. Ils l'accusent d'avoir organisé des escortes pour les prostituées livrées aux clients de l'hôtel – une accusation grave à laquelle Nawrocki n'a pas encore répondu publiquement.

Bien que ces sources aient choisi de rester anonymes pour des raisons de sécurité, elles se disent prêtes à témoigner devant le tribunal si nécessaire.

Un électorat divisé, une élection imprévisible

L'élection présidentielle polonaise de 2025 est devenue le symbole de la division politique persistante du pays. Pour les jeunes électeurs européens qui observent le pays de l'extérieur, la situation du pays illustre de manière frappante comment polarisation, désinformation et scandale peuvent s'entrechoquer dans la dernière ligne droite d'une compétition démocratique aux enjeux importants.

À l’approche du jour des élections, une chose est claire : chaque vote comptera – et personne ne peut prédire le résultat avec certitude .

Rédigé par : Barbara Bodalska / EURACTIV.pl

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